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LES BEAUTÉS

Défilé Portrait - Création 2024

mise en scène Edith Amsellem
avec Marion, Ibrahim Sory, Yélémou, Mohamed, Rockia, Nifa, Justine, Ibrahima, Oumar, Adama, Hassan, Makoto Adama, Moussa, Oumar Versace, Colombe, Cyrielle, Francis, Babeth, Edith
création sonore, musique Francis Ruggirello
création costumes Colombe Lauriot Prévost stagiaire costumes Magali Launay
photos Cyrielle Voguet

En partenariat avec le Festival C’est pas du Luxe !, La Garance scène nationale de Cavaillon, l’Association Rosmerta, La Maison Jean Vilar, Le Relais Provence.

C’était les 28 et 29 septembre 2024 à La Maison Jean Vilar, Avignon.

Dans le cadre d’une commande du Festival C’est pas du Luxe !, Edith Amsellem a conçu un défilé avec les mineur.e.s isolé.e.s et en exil de l’association Rosmerta pour La Maison Jean Vilar. Né des rencontres et des échanges avec ces jeunes réfugié.e.s, le projet interroge le vêtement comme moyen d’expression et révélateur d’identités, de rêves et de résistances.

Pendant six mois, elle a cheminé avec eux, au fil d’interviews, d’ateliers de danse, de théâtre et de création de costumes. En collaboration avec la costumière Colombe Lauriot Prévost, les tenues ont été conçues à partir de matériaux récupérés, principalement fournis par Le Relais Provence. Vêtements usés, accessoires, couvertures de survie et autres objets voués au rebut ont été transformés en créations sur-mesure. Cette démarche éthique et écologique interroge notre rapport à la consommation et joue, avec humour et décalage, sur la frontière entre luxe et nécessité.

Le défilé s’est construit autour de trois passages symboliques, écrits à partir des récits personnels récoltés lors d’interviews. Les costumes étaient superposés en couches successives, les modèles les retirant au fur et à mesure, comme une métaphore de la déconstruction des apparences et de la recherche de soi. D’abord, des costumes royaux symbolisant leurs rêves de grandeur. Ensuite, des uniformes représentant les métiers auxquels ils et elles aspirent. Enfin, des habits traditionnels évoquant leurs origines culturelles.  Le défilé s’est conclu sur une série de messages politiques poignants, déclamés par les jeunes, appelant à la solidarité, à la paix et à l’unité.

Ce spectacle a été une expérience collective, un moment de partage et d’émotion qui, au-delà de sa forme esthétique, a permis à chacun.e des participant.e.s de célébrer sa singularité et d’affirmer, avec force, le respect de soi et des autres.

« Les Beautés sont dans Libération.»
Libération

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